L'Orient-Le Jour, 30 Novembre 2001
Environnement
Un jacaranda en péril
À l’approche de l’hiver et des fêtes de fin d’année, une nouvelle pratique devient à la mode dans certaines municipalités : les arbres sont sauvagement ébranchés pour dégager les câbles des poteaux électriques ou, pis encore, pour faire place à la décoration artificielle de Noël.
C’est ainsi que depuis plus de trois ans, un magnifique jacaranda se voit annuellement dépouillé de sa belle parure parce que la municipalité de Bsous le confie à des mains inexpertes qui le défigurent, et ce sous prétexte d’empêcher tout court-circuit et surtout pour rendre les squelettes décoratifs aux loupiotes multicolores plus «visibles». Un Bsoussiote – voulant à tout prix sauver l’arbre – décide, il y a deux ans, de prendre à sa propre charge le déplacement du poteau électrique et l’installation de câbles torsadés. L’EDL examine sa demande insolite avec beaucoup d’étonnement et, n’y voyant aucun inconvénient, finit par donner son aval. Cependant, c’est la municipalité qui s’est farouchement opposée à l’idée de sauver un arbre en déplaçant un poteau.
Quand pourrons-nous sensibiliser les Libanais, et surtout les municipalités, à l’importance de la sauvegarde de notre patrimoine végétal en insistant sur le fait que la taille des arbres est un art en soi et que pour sauver un arbre, on peut déplacer des routes, des poteaux... et des décorations?
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